Rêve algérien (un)
- de Jean-Pierre Lledo
- Genre : Documentaire
- Pays : Algérie / France
- Année : 2003
- Durée : 1h51
- Disponible à la location en DVD
Synopsis
En 2002, Henri Alleg est retourné en Algérie à la demande du réalisateur algérien Jean-Pierre Lledo. Ce dernier a filmé les retrouvailles du célèbre journaliste et écrivain militant avec ses amis de toujours, à qui le lie un "un rêve algérien" symbolisé par l'aventure « d'Alger républicain ».
En 1955, ce journal proche des communistes est frappé d'une seconde interdiction de publication. Henri Alleg, son directeur, passe alors dans la clandestinité avant d'être arrêté en 1957 par les parachutistes du général Massu.
Quarante ans après la fin de la guerre, dans une Algérie encore endeuillée, Henri Alleg ne peut rentrer ses sanglots lorsqu'il pénètre à nouveau dans l'endroit où il a été détenu et qu'il grimpe les escaliers de l'immeuble d'El Biar où il a été soumis à La Question. Là où il verra pour la dernière fois, son ami, le mathématicien Maurice Audin et d'où sera précipité dans le vide l'avocat Ali Boumendjel.
A Alger, Oran ou Cherchell, le tournage a suscité des échanges émouvants comme avec ce paysan de l'Ouenza,
qui a connu le travail à la mine et la grève de 1947, ou avec les vieux camarades d'Alleg, les anciens d'Alger rep', nombreux au rendez-vous pour la photo de famille et pour témoigner d'un rêve de fraternité formé au siècle de la décolonisation.
Le film se poursuit par un voyage à travers le pays où l'ex-directeur du journal mythique Alger Républicain retrouve d'anciens compagnons et compagnes de lutte : les survivants de l'ancienne équipe du seul quotidien intercommunautaire qui ait jamais existé de l'autre côté de la rive, mais aussi des syndicalistes, un jardinier au langage flamboyant, l'agent de liaison Eliette Loup qui se révolte contre la notion de sacrifice utilisée par ses amis pour louer son courage. Quelques anonymes traversent la pellicule de façon inopinée, comme ce passant croisé à Cherchell, qui reconnaissant “le grand homme », comme il dit, ne cesse de lui répéter “tous mes respects, tous mes respects » citant spontanément la devise du journal : “Alger Républicain dit la vérité, rien que la vérité mais ne peut pas dire toute la vérité ». Des rencontres émouvantes dont certaines, désormais gravées dans la mémoire cinématographique, ne se renouvelleront pas : l'ex-syndicaliste d'Annaba devenu projectionniste comme l'ancien journaliste et dirigeant du Parti communiste algérien, A. Benzine, sont décédés depuis. Des rencontres mais aussi des lieux : la villa Susini, la prison de Barberousse, la tombe de l'aspirant Henri Maillot passé à la résistance avec armes (au sens propre) et bagages,...
Le film a reçu le prix du film documentaire au 20eme Festival « Vues d'Afrique de Montréal ».
Bande-annonce
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